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Scène I : L’accident de randonnée, les premières hallucinations. (2 Versions disponibles)

Publié le vendredi 26 septembre 2008.


Chapitres 1,2,3.

Décor/Mise en scène : Tout est éteint. Sur l’écran passe le diaporama (images du Parmelan et du Pâquier) correspondant au texte. Une voix off (Caroline ?) raconte le début de l’aventure : l’accident de montagne, l’hôpital, le retour à la vie et puis la scène étrange du Pâquier…

Texte : texte court inspiré des chapitres cités plus haut.

Scène I

Version proposée par Christophe.

Texte dit par Caroline. Les deux décors sont dans le noir. Sur l’écran vidéo passent des images du Parmelan.

- Ça pourrait commencer comme dans les contes, par un « il était une fois ». Mais l’histoire que je vais vous raconter est plus incroyable que le plus incroyable des contes… et pourtant elle est vraie. Personne n’en a sans doute jamais vécue de pareille…Ou alors, c’est un secret vraiment bien gardé !

Cette histoire, c’est l’histoire de celui qui partage ma vie. Je n’ai pas envie de vous dire son nom. Pas tout de suite en tout cas. Appelez-le comme vous voulez… Pourquoi pas « mon héros » ?

L’histoire de mon héros a commencé cet automne, par un bel après-midi d’octobre. Yann et lui étaient partis faire une balade au sommet du Parmelan.

C’est vrai, il faut que je vous dise : Yann, c’est son meilleur ami, notre ami commun en fait, depuis nos études. Yann, c’est un drôle de garçon, un peu fou. Fou de nature, fou d’écologie. Il vit au bout d’un hameau, au bord de la forêt, dans un chalet qu’il a retapé. Il est un peu mystique aussi quand ça le prend… et quand ça le prend, il nous sort ses bouquins et se met à délirer. Mon héros, ça le rend fou ! Ils s’engueulent souvent…, mais ils ne peuvent pas se passer l’un de l’autre.

Enfin bref, cet après-midi-là, mon héros et Yann se trouvaient en haut du Parmelan. C’était une de ces belles journées d’octobre lorsque la montagne sort de l’été et va basculer dans l’hiver. A côté du refuge fermé, ils profitaient des derniers rayons du soleil. Yann cherchait à nommer les dernières fleurs qu’il trouvait.

Et puis, comme ça leur arrive souvent, ils sont descendus un peu trop tard. Ils ont commencé à faire la course avec le soleil pour savoir qui descendrait le plus vite…

Cette fois, ils ont perdu et la nuit les a rattrapés. C’est pour ça qu’en courant dans la forêt ils se sont trompés de chemin. Yann a su s’arrêter à temps. Mon héros non.

Quand les secours sont arrivés personne n’a voulu croire qu’il était tombé de si haut. Une barre rocheuse de 20 mètres et rien de cassé ! Enfin, c’est ce qu’on a cru… Quelques jours à l’hôpital pour résorber l’hématome à la tête… et la vie a repris comme avant… Comme avant…

Mon héros a repris ses cours en lycée… J’ai oublié de vous dire ça aussi. Il était prof à l’époque... En quelques semaines il avait récupéré. Parfois, il avait des trous de mémoire devant ses élèves. Il devait interrompre son cours. Quand il rentrait à la maison ça le mettait en rage… Mais ça aussi, ça s’est arrangé.

Et puis… et puis un jour, c’était un vendredi, il était midi, ou plutôt midi trente. Oui, c’est ça il était midi trente… Il marchait sur le Pâquier, au bord du lac. Il faisait beau, un beau soleil de début d’hiver. Le week-end s’annonçait magnifique. Il marchait en rêvant… heureux d’être là, vivant… dans ce décor et dans cette lumière… et puis soudain :

BOUM !

Scène I

(Monologue de la conscience)

Version proposée par Christophe.

Les deux scènes sont dans le noir. La conscience est allongée sur la scène. Elle se lève et se met à marcher ou à danser…

Elle parle seule, avant de s’adresser au public.

- Pourquoi ? Mais pourquoi est- ce que ça m’ arrive à moi ? Il n’aurait pas pu faire attention non ? Si au moins il n’était pas monté là-haut, ça ne serait pas arrivé. Et je n’en serais pas là où j’en suis…

(Elle réagit comme si quelqu’un dans le public venait de s’adresser à elle)

Comment où ça ? Mais ici ! Ici ! Entre deux ! Ne sachant jamais de quel côté aller !

(Elle danse d’un bord à l’autre de la scène pour montrer qu’elle va d’une époque à l’autre. Puis elle s’assied et recommence à parler au public.)

- Mais bon, mieux vaut que je me calme…Et que je vous raconte tout depuis le début. Voilà, je me présente, je suis une conscience….Quoi ?

(Elle s’arrête stupéfaite comme si quelqu’un l’avait interpellée dans le public). Une conscience ça ne se voit pas ?

(Elle entend encore autre chose) Une conscience ça ne parle pas ?

Cessez donc de penser n’importe quoi, j’entends toutes vos pensées…Je suis une conscience, un point c’est tout…Et cessez de m’interrompre s’il vous plaît…

(Elle commence à s’agiter dans tous les sens sur la scène, elle s’arrête puis s’assoit à nouveau).

- Allez, ce n’est pas le moment de m’ énerver. Une conscience agitée, ça ne donne rien de bon.
- Donc : Je suis une conscience…je suis précisément la conscience de ce monsieur. Celui qui est debout, là, et qui regarde le feu.

(La scène de gauche s’allume et elle se tourne et elle désigne le héros de l’histoire qui est immobile devant la cheminée. Dans la même scène, Caroline et Yann sont immobiles, comme sur une photographie.)

- Voilà, c’est lui, ou plutôt, c’est ce corps que j’occupe…enfin que j’occupais, d’habitude…avant que toute cette histoire ne commence.

( Elle se relève pour raconter l’accident de montagne. )
- Tout a commencé un bel après midi d’octobre, pas loin d’ici, au sommet de parmelan. Lui et Yann…Ah oui, c’est vrai, vous ne connaissez pas Yann ! Yann c’est celui qui tient le livre à la main. Yann c’est son ami, son meilleur ami depuis la fac. Un type super…Fou de nature, fou de randonnée, fou tout court. Son truc à lui avec la nature, c’est le paranormal, les fantômes, la télépathie, …le monde immatériel, toutes ces bêtises quoi !… Il est marrant Yann, tout le monde sait bien que l’immatériel, ça n’existe pas (elle se montre en souriant).

- Enfin bref, lui et Yann étaient là-haut à regarder le soleil se coucher. Et puis comme il se faisait tard et que la nuit tombait très vite, ils ont décidé de redescendre en courant, à travers la forêt…

(Elle mime la course.)
- Et puis, ce qui devait arriver arriva…Yann a pris le bon chemin…mon corps non ! Et patatras (Elle s’effondre sur le sol. Après un silence, elle se relève doucement et continue son histoire).

- On a vraiment eu de la chance. Un léger traumatisme crânien… après une chute du haut d’une barre rocheuse ! Oui, Quelle chance !!! Si j’avais su…
- Et puis la vie a repris. Il a retrouvé Caroline. Caroline, c’est sa fiancée. La jeune fille qui tient la tasse…Il a repris sont travail…Il avait bien parfois quelques maux de tête, quelques bourdonnements…mais ça allait. Jusqu’à ce jour, il y a quelques semaines…

- C’était un midi, il faisait beau. Nous rentrions lui et moi (elle marche) en marchant le long du lac...Les gens profitaient du soleil de décembre…Tout était tranquille. Il était midi trente…et soudain : BOUM !
- Une explosion incroyable !…Comme ça sans prévenir….Et le pire, c’est qu’on a été les seuls à l’entendre. Autour de nous, les gens continuaient à se promener où à dormir sur les bancs…Comme si de rien n’était. Ça nous a drôlement secoué… Il n’a rien dit à Caroline…Il a fait comme si de rien n’était…Il ne voulait inquiéter personne…Mais plusieurs fois après, sans qu’on s’y attende, l’explosion a retentit. Jamais personne ne la entendue. Personne sauf nous…Et toujours à midi trente… Et puis, ça s’est calmé…On n’a plus rien entendu… Ça l’a soulagé. Mais moi, je savais bien que quelque chose avait changé ! Et je n’imaginais pas la suite !!!

Quelle suite ?

Et bien celle là !



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