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Les étapes de l’édition du roman

Publié le mercredi 9 juillet 2008.


Dans cet article, je vous propose de découvrir l’ensemble des étapes que j’ai suivies pour parvenir à faire éditer mon roman. Ponctuellement vous trouverez une ligne chronologique afin de situer les différentes étapes de l’édition du roman dans le temps et d’évaluer leur durée. Au terme de l’écriture, le roman se présente sous forme d’un texte dactylographié (voir "L’écriture"). Avant de le "faire sortir de la maison" pour une première lecture extérieure, je l’ai fait enregistrer à la "Société des Gens de Lettres", afin d’en protéger le contenu. Après une lecture extérieure, j’ai reçu une série de recommandations afin que mon document dactylographié (qu’on appelle "manuscrit" ( ?)) ne soit pas rejeté immédiatement par les comités de lecture des éditeurs.

Petits conseils pour les personnes qui souhaiteraient présenter leur manuscrit à un éditeur :

Rendre un document le plus abouti posible, tapé à l’ordinateur, très aéré, sans ratures, avec le minimum de fautes, avec un découpage de paragraphes clair. En caricaturant : "faites le travail de l’éditeur !". Ne vous attendez pas à ce que ceux qui vous lisent s’extasient devant votre brouillon raturé, style poète maudit. Ou alors soyez vraiment génial !!! Moins de 1% des manuscrits envoyés sont retenus. Le comité de lecture (la personne qui sera en charge de votre manuscrit plutôt) va lire la première et la dernière page. Ces pages doivent donc être très attractives. Si cette personne est accrochée par cette première "lecture", d’autres pages seront lues. Puis votre manuscrit commencera à circuler entre plusieurs personnes au sein du comité de lecture et peut-être serez vous sélectionné.

Ne vous découragez pas trop vite si on refuse votre document. Hubert REEVES par exemple, a vu le manuscrit de son célèbre livre "Poussières d’étoiles" rejeté par 30 maisons différentes !

Une fois les dernières corrections faites afin de coller le plus possible au manuscrit idéal attendu par les comités de lecture, j’ai envisagé différentes mises en page et j’ai procédé à des envois à 8 "grandes maisons" d’édition, en échelonnant mes envois dans le temps afin de procéder à des corrections au fur et à mesure des retours négatifs. 2 envois, puis 3, puis 3...

Les réponses arrivées au compte-goutte, entre une semaine à deux mois après les envois, se résument de la façon suivante.

Une de ces maisons a posté la réponse le jour même de la réception de mon manuscrit ! Très motivé, j’ai reçu les premiers refus avec philosophie. Par contre, au bout du 5ème, je commençais à accuser le coup (déjà !). Au bout du 8ème, j’étais franchement découragé (n’est pas Hubert REEVES qui veut !).

Au salon de Genève, en mai 2007, j’ai démarché à nouveau plusieurs maisons d’édition avec un lot de manuscrits dans mon sac à dos. Parmi les différents contacts, c’est la Société des Ecrivains qui a rendu un mois plus tard un avis positif.

J’ai réalisé alors que pour que mon livre soit édité par cette maison d’édition-là, il fallait payer. Après un refus de ma part, un rappel de l’éditeur et quelques négocations, j’ai finalement accepté.

Le contrat passé avec la Société des Ecrivains propose entre autres, la réimpression du livre au fur et à mesure des commandes parvenant à l’éditeur, une mise en vente sur internet sur le site de vente de l’éditeur et d’autres sites de vente en ligne, la promotion par envoi de 10 exemplaires à différents supports de presse (voir "La promotion").

Afin de limiter le coût de l’édition, j’ai pris en charge la mise du manuscrit sur support numérique ainsi que tout le travail de correction à venir. Une fois le CD envoyé, la fabrication du livre peut commencer !

Au cours de l’été 2007, l’éditeur m’a renvoyé la première maquette de mon roman. Sous forme de feuilles A4 non reliées, je découvre la mise en page, la typographie, l’aspect final de mon roman. Même s’il manque la couverture, c’est un très grand moment ! Je devais, selon les termes de mon contrat, procéder à la relecture de cette maquette en signalant toutes les erreurs et en indiquant les fautes d’orthographe ou de ponctuation. Une modification du texte est possible à ce stade... moyennant finance ! Dans le même temps, je dois proposer une couverture (voir " Trouver un titre et une couverture !"). Je fais parvenir à l’éditeur une photo de mon projet, un fichier Word et des recommandations.

Je dois proposer aussi des résumés du livre de plus en plus courts (nombre de caractères limités pour la 4ème de couverture, le site internet et le catalogue de l’éditeur). Difficile de faire passer le contenu du livre avec de moins en moins de mots !

Après réception de la première maquette corrigée et de la proposition de couverture, l’éditeur fabrique une deuxième maquette tenant compte des corrections. Dans le même temps il envoie par internet un modèle de couverture. Sur la photographie suivante se trouve à gauche mon projet de couverture et à droite la réalisation de l’éditeur. Une fois la deuxième maquette revenue, je devais à nouveau la relire attentivement, signaler les dernières fautes, écrire BAT (bon à tirer) et signer sur chaque page.

A partir de ce moment-là, l’éditeur a l’autorisation de ma part d’imprimer le livre... même si des "coquilles" sont passées à travers le filet, je ne peux plus rien contester.

Et puis, quelques jours avant Noël... l’aboutissement du projet... Enfin !

Et maintenant, il faut passer au plus difficile : faire connaître le livre ! (Voir "La promotion").



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