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Faire connaître le roman !

Publié le dimanche 10 août 2008.


Avec un peu de naïveté, je pensais qu’une fois mon roman imprimé, comme par magie, je le verrais apparaître dans les vitrines des librairies. Je me suis très rapidement rendu compte qu’il fallait d’abord qu’il sorte de l’anonymat, et j’ai compris l’intérêt de la promotion.

Avec le contrat qui me lie à mon éditeur, je bénéficie d’un volet "promotion" dont voici le contenu :

- L’éditeur envoie 10 exemplaires du roman à des médias que l’auteur peut choisir. Les journalistes contactés décident alors de présenter le roman ou non.
- L’éditeur présente le livre à ses 1300 librairies partenaires, qui reçoivent son catalogue contenant, entre autres, les nouveaux romans sortis. Les libraires peuvent alors choisir de commander le roman et de le mettre en vitrine, ou non.
- Le roman bénéficie d’une page de présentation sur le site internet de l’éditeur.

Tout cela me paraissait très alléchant, mais j’ai dû rapidement me rendre à l’évidence : mon roman restait complètement invisible. Ainsi :

- Aucune des nombreuses librairies que j’ai contactées n’a eu connaissance de ce roman. Sans doute n’appartenaient-elles pas à la liste des 1300 (que je n’ai jamais pu avoir).

- Sur internet, sur le site de l’éditeur, le roman est apparu quelques jours à la page des nouveautés puis, remplacé très vite par les romans suivants, il est passé dans la "librairie", ne devenant visible qu’à condition de connaître son nom ou de faire défiler les très nombreuses pages présentant les ouvrages publiés.

Bref, afin que mon livre sorte de l’anonymat, je me suis lancé dans sa promotion.

Pour cela, j’ai d’abord travaillé dans mon entourage immédiat, puis à l’échelle de la ville d’Annecy, de la Haute-Savoie, du Nord-Pas-de-Calais et enfin au niveau national.

Au terme d’une année (j’avais commencé ce travail de promotion dès juillet 2007), voici la liste (non exhaustive !) des démarches que j’ai effectuées, certaines ont abouti, d’autres sont restées sans réponse, d’autres enfin suivent leur cours actuellement.

Envois de livres suivis de contacts avec :

"Pays du Nord", "Echo du 62", "La voix du Nord", "Nord Eclair", France Bleue Nord, France Bleue Pays de Savoie, France Inter, France Culture, Europe 1, RTL (envois faits par mon éditeur.)

J’ai ajouté les envois et prises de contacts suivants :

- TV8 Mont-Blanc.
- Historial de Péronne.
- La Coupole.
- Médiathèque d’Arras.
- Syndicat intercommunal Mémoire d’Artois.
- Office du tourisme de lens-Liévin.
- Les Trois-Pays.
- Conseil général du Nord-Pas-de-Calais.
- Librairies Decitre.
- Furet du Nord Lille.
- France Bleue Pays de Savoie (2ème).
- Salon du livre d’Hermillon.
- ...

Contacts avec :

- "Le Dauphiné Libéré" (4 articles parus).
- "L’Essor Savoyard" (2 articles parus).
- "Annecy-Regard" (1 article).
- Radio Semnoz (Annecy) (1 interview).
- RCF Haute-Savoie (1 interview).
- Alpes 74-Annecy Regards (1 interview)
- Salons du livre de Faverge et d’Ugine.
- Club de la Presse d’Annecy.
- Musée vivant de Lorette.
- Mairie d’Ablain Saint-Nazaire.
- Mairie d’Arras.
- Mairie de Lens.
- Mairie de Liévin.
- Mairie de Lille.
- Mairie de Souchez.
- Mairie de Dunkerque.
- Mairie de Neuville-Saint-Waast.
- Mairie de Carency.
- Mairie de Douai.

Soirées - conférence autour du roman :

- Bibliothèque de Nâves-Parmelan.
- Bibliothèque des Pommaries (Annecy-le-Vieux).
- Bibliothèque de Lovagny.
- Bibliothèque de Groisy (à venir).

Présentation du roman à des libraires :
- Dans toutes les librairies d’Annecy.
- Dans tous les Furets du Nord et quelques librairies du Nord-Pas-de-Calais.

Au terme de ces différentes démarches, voici quelques réflexions ou conseils qu’elles m’ont inspirés. Je me permets de rester vague parfois (pour ne me fâcher avec personne) et tout n’est pas à prendre au premier degré. Ces commentaires sont valables pour les auteurs anonymes (de premier roman). Si par hasard vous vous appelez Mr Drucker, ce qui suit n’est pas forcément très utile...

Concernant le démarchage des librairies :

- Avant de présenter son livre dans une librairie, il vaut mieux qu’un article de presse l’ait présenté auparavant.
- L’étiquette "auteur local" intéresse parfois les libraires.
- Commencez d’abord par démarcher les "petites libraires". Ce sont elles qui prennent le plus de risques en prenant votre livre, mais c’est là qu’on rencontre les gens les plus disponibles. On vous donnera en plus de précieux conseils pour la suite de votre promotion.
- Les "grandes libairies" ne sont pas forcément hostiles, mais encore une fois il vaut mieux que les médias parlent de votre livre pour espérer être accueilli.
- Regardez l’expression du (ou de la) libraire lorsque vous dites que vous êtes à compte d’auteur ou lorsqu’il (ou elle) voit le nom de l’éditeur. Il y a ceux qui mettent les formes et les autres.
- Quand vous présentez votre livre, amenez avec vous un petit "dossier de presse", c’est-à-dire un résumé de votre livre, une copie des articles de presse, un bon de commande si vous en avez, une petite présentation de l’auteur avec vos coordonnées et bien sûr, votre livre (que vous n’êtes pas obligé de laisser) pour qu’on puisse juger de la qualité matériel du produit et saisir le code ISBN.
- On vous proposera peut-être de faire une dédicace (ou signature) dans une librairie. C’est toujours gratifiant à condition d’avoir fait suffisamment d’annonce (presse, affiches) avant. N’étant pas connu, vous risquez de passer deux ou trois heures seul à votre table avec votre pile de livres... Ce genre d’expérience n’aide pas à prendre confiance ! A ce sujet, vous constaterez que certains clients hésitent à entrer dans le magasin lorsqu’il y a une dédicace.
- Les libraires peuvent prendre votre livre en dépôt (si cela ne se vend pas, ils renvoient le lot à l’éditeur et se font rembourser) ou en commande ferme (ils achètent le livre). Proposez les deux options.
- En général (à moins de s’appeler Mr Drucker) quand le libraire accepte de commander votre livre et quand vous osez poser la question "combien ?", il vous répond : "deux..." parfois "trois...". Si ces exemplaires se vendent, il en commandera un peu plus la fois suivante. Ne vous découragez pas, c’est un début.
- Quand on voit son livre pour la première fois dans une vitrine ou sur une console, c’est vraiment un grand moment !
- Quoi qu’il arrive, gardez confiance en vous, soyez optimiste !!!

Et un grand merci aux libraires qui m’ont accueilli, en Haute-Savoie et dans le Nord-Pas-de-Calais !

Concernant les médias :

- Allez d’abord à la rencontre des médias locaux. Les journalistes qui y travaillent sont souvent plus accessibles. Vous pouvez là aussi bénéficier de nombreux conseils pour la suite de vos démarches. L’étiquette "auteur local" peut être un atout.
- Certains journalistes, touchés par votre projet, se mettent en quatre pour vous aider dans votre démarche. Je remercie ici, tous ceux qui l’ont fait pour moi !
- Un article de presse peut être le fruit d’une rencontre avec un (ou une) journaliste (interview) ou simplement d’un envoi de votre livre à un média (recension).
- Ne vous contentez pas d’envoyer simplement un exemplaire de votre roman à un journal ou à une radio. Accompagnez cet exemplaire d’un petit dossier de presse (le même que pour les librairies), sachez à qui vous l’avez envoyé, et contactez cette personne si possible par téléphone quelques jours après l’envoi.
- Les journalistes sont souvent noyés sous les livres à découvrir, à vous de vous singulariser par un contact personnel.
- Ne vous vexez pas si on ne vous rappelle jamais.
- A ce sujet, envoyer un mail est la meilleure façon de ne pas avoir de réponse. Il vaut mieux téléphoner.
- Ne vous vexez pas non plus si "votre" journaliste est toujours en réunion ou en reportage quand vous voulez le (la) joindre. "Relancez" sans arrêt (et avec courtoisie...).
- Vous constaterez que les livres se perdent parfois dans les rédactions. Si vous avez les moyens, renvoyez des exemplaires.
- Si un article paraît dans un média, appuyez-vous sur lui pour relancer d’autres médias.
- Parfois, hélas, l’article parle d’un livre que vous ne reconnaissez pas... c’est pourtant le vôtre. Ne pleurez pas. Accrochez-vous !
- Parfois aussi, le jour prévu de la parution de "votre" article, un autre livre est présenté à la place du votre (un livre de Mr Drucker par exemple). Là non plus, ne pleurez pas. Accrochez-vous encore !
- Quoi qu’il arrive, gardez confiance en vous, soyez optimiste !!!

Et puis au terme de tout ça...

... quand vous avez réussi à décrocher plusieurs articles de presse et que plusieurs libraires ont votre livre sur leur base de commande... il arrive que quelqu’un vous téléphone en vous disant qu’à la suite d’un article, il a demandé votre livre en librairie (une "Grande Librairie" !) et qu’on lui a répondu que ce genre de livre était épuisé et de toute façon trop difficile à se procurer... Là, vous venez de vivre l’effet "livre à compte d’auteur", combiné à l’effet "libraire-stagiaire du mois de juillet"... Dans ce cas précis, vous pouvez pleurer !



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