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Scène IV : Retour au chalet en 2005. (1 version disponible)

Publié le mercredi 15 octobre 2008.


Chapitre 7.

Décor : Scène de droite éteinte (évacuée), scène de gauche allumée.

Personnages : Yann, Caroline, le héros.

Contexte : Caroline et Yann retrouvent le héros prostré dans son fauteuil. Ils l’interrogent sur ce rêve. Caroline lui propose de tenter de provoquer une nouvelle vision par le biais d’une séance de relaxation.

Texte/Mise en scène : Toujours en voix off. Cette voix fait à la fois les descriptions et les questions-réponses. Les acteurs jouent au rythme de cette voix.

Scène IV (2ème version)

Version proposée par Christophe

Yann et Caroline sont debout auprès du héros qui est assis dans son fauteuil prostré.

(Caroline) – Mais qu’est-ce que tu fais là ? Pourquoi tu n’es pas venu me rejoindre hier soir ? Mais, mon pauvre chéri, tu es tout gelé !

Le héros ne répond rien.

Yann fait son entrée à son tour, il passe devant tout le monde pour se pencher devant le feu. Il est radieux…

(Yann) – Salut la compagnie ! Bien dormi ? Vous avez vu cette couche de neige de folie ? Ah, je vais nous faire un feu d’enfer, on va se boire un bon café, et après, tout le monde dans la peuf !

(Caroline) – Mais qu’est-ce que t’as ? T’as vu ta tête ? Dis quelque chose, tu vas finir par me faire peur !

Yann se tourne vers ses amis.

(Yann) – Qu’est-ce qu’il y a ? J’ai raté un épisode ou quoi ?

(Caroline) – Il a passé toute la nuit ici et il ne répond pas quand je lui parle…

Yann se lève et se rapproche du héros, il lui presse l’épaule.

(Yann) – Eh, qu’est-ce qui t’arrive ? T’es malade ?

(Le héros) – Non c’est pas ça…

(Yann) – Ouf ! Il est vivant ! J’ai cru que tu avais gelé pendant la nuit !

Caroline s’énerve.

(Caroline) – Arrête Yann !

(Yann) – Pardon, pardon…C’était juste pour rigoler.

Caroline se tourne vers le héros et lui parle avec douceur…

(Caroline) – Dis moi, qu’est-ce qui t’arrive ?

(Le héros) – Cette nuit, j’ai fait un rêve…

(Caroline) – Oui…

(Yann) – Le v’là qui parle comme Martin Luther King ?

(Caroline) – Yann tais-toi !

(Yann) – Pardon ! Pardon ! C’est ça qui t’as mis dans cet état ?

(Le héros) – C’était pas un rêve comme les autres…

(Caroline) – Oui… (Le héros) Comment dire…C’est comme si j’étais allé ailleurs…C’était tellement réel. Ça ma vraiment foutu les jetons !

Yann se redresse et s’empare d’une chaise pour se mettre à califourchon dessus face au héros.

(Yann) – Là, tu m’intéresse mon ami ! C’était quoi ce rêve ?

(Le héros) – Oh non Yann, tu ne vas pas recommencer à m’emmerder avec tes bobards surnaturels. C’est vraiment pas le moment !

(Caroline) – Mais qu’est-ce que tu as vu ?

(Yann) – Vas-y dis nous !

(Caroline) – Allez, ça te fera sûrement du bien de le dire.

(Le héros) – C’était une scène de guerre…On aurait dit…Oui c’est ça. …Une scène de bombardement dans une tranchée avec des pauvres types qui se tortillaient sous les explosions.

(Yann) – C’est tout ?

(Le héros) – Quoi, c’est tout !…Merde Yann, tu n’a pas compris…C’était pas du cinéma !Je n’ai pas fait que voir…C’est comme si j’y étais j’te dis ! Je sentais les déflagrations, l’odeur de la poudre, j’entendais ces types crier, pleurer comme des gamins… C’était terrible…J’arrive pas à m’en remettre…

(Caroline) – Je ne comprends pas qu’un rêve puisse te mettre dans un tel état…

Le héros soupire et puis après une hésitation, il prend la main de Caroline.

(Le héros) – Attends, il faut que je te dise :

Les personnages miment la scène. Et la conscience reprend la parole.

- Il a bien fallu qu’il leur parle des explosions…La pauvre Caroline ! Elle était atterrée…Elle se disait que l’accident avait sûrement laissé des traces.

- Yann, lui, il a vu les choses autrement. Des explosions, uns scène de bombardement. Pour lui il n’y avait pas de doute, son ami était en train de revivre des scènes de guerre. Il a recommencé à s’exciter comme un gamin…Vous pensez son copain si matérialiste, si cartésien qui se met à avoir des visions.

- Lui, ça l’a rendu fou. Il a failli boxer Yann. Et puis, avec l’aide de Caroline il a fini par se calmer.

- Alors Caroline a eu une idée. Puisque les explosions se produisaient comme ça sans qu’il s’y attende et puisque la scène de bombardement était venue pendant son sommeil, pourquoi ne pas essayer de tenter de provoquer ces phénomènes histoire d’en savoir plus…

- Les provoquer ? Comment ? (La conscience s’adresse au public.)… En se plongeant dans un état proche du sommeil. Caroline, grande sportive connaissait par cœur les protocoles de relaxation…

Elle a fini par le convaincre d’en suivre un et ils ont tenté l’expérience…

Là, je ne leur ai toujours pas pardonné !!!



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