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Ravitaillement

Publié le lundi 11 août 2008.


Ravitaillement.

Train de combat :

Il faut y aller pour avoir des chaussures neuves. (LABY). Voir l’article de "L’Illustration".

Le fourier (sergent fourier) est un sous-officier chargé de l’administration de la compagnie. « Il m’apporte enfin mes chaussures et mes chaussettes de laine. » (LABY).

Contenus de musettes :

Singe (corned beef) et boule (de pain). Boules percées et enfilées à la ceinture de l’homme de soupe grâce à une ficelle. Café en tablettes, sucre. (Dans les transports par wagons à bestiaux les soldat utilisaient de l’eau bouillante de la chaudière pour se faire du café).

Régiments anglais et écossais près de LORETTE en mai 1915… « Nourris à la tranchée exclusivement de biscuits et de conserves, ils venaient dans nos tranchées ramasser les bouts de pain qui traînaient ou frotter le rabiot de rata qui restait au fond des plats. En échange, ils nous donnaient tabac et cigarettes dont ils étaient largement pourvus. » (BARTHAS, p.99).

« Ayant sensément 2 jours de vivre, c’est-à-dire quelques biscuits et un morceau de bouilli, on ne nous apporta aucun aliment solide ni liquide ; le lendemain non plus. Ceux qui avaient encore quelque chose dans leur musette le partagèrent fraternellement avec les autres. » (BARTHAS p.74).

« Je voulus fouiller dans ma musette, mais mes mains ankylosées par le froid ne purent dégrafer les boutons. D’ailleurs elle ne contenait rien d’appétissant : pain, chocolat, fromage, tout était écrasé, ramolli, délayé par ce déluge de pluie. » (BARTHAS, Champagne, 1917, p.451).

En 1915… le poilu dispose de 18 poches.

Le tabac :

Est contenu dans des blagues en cuir ou caoutchouc achetées chez le marchand. Certains utilisent une chaussette, le sachet à tampons antiasphyxiants imperméables ou les poches de leur capote.

Pilules d’opium :

Que les soldats emportaient sur eux…

Menus du soldat :

Soldat en ligne (type travailleur de force) : 750g de pain ordinaire ou 700g de biscuits, 500g de viande fraîche, 100g de légumes secs ou de riz, le sel, le sucre, le tabac, le café torréfié en grains ou en tablettes, le lard pour la soupe.

Le soldat à l’arrière bénéficie du même menu dans des proportions moindres.

Une ration supplémentaire est prévue dans le cas où les soldats encerclés ne peuvent être ravitaillés : 300g de pain de guerre (pain de munition), 300g de viande de conserve assaisonnée et une petite quantité d’eau de vie (terme de l’intendance : substance stimulante).

Larges rations de vins pour tout type de menu.

Autobus pour le ravitaillement :

Les autobus furent transformés et utilisés pour le transport des ravitaillements. Pour ravitailler le train régimentaire d’une division (20 000 hommes), il fallait 18 autobus. 6 pour les 14 tonnes de pains, 6 pour les 10 tonnes de viande fraîche, 3 pour les autres denrées, 3 pour transporter les bouchers, épiciers et autres « riz-pain-sel » de la division…

Autobus aménagés pour le transport de la viande : les vitres sont remplacées par de fins grillages. Des portes en toiles contre les mouches, banquettes enlevées. Les autobus chargés la veille roulent de nuit pour livrer au cantonnements le matin avant le départ des troupes. Pour nourrir 20 000 hommes, 50 bêtes par jour.

La station – magasin d’une armée ( ?) :

Comprend une boulangerie de guerre qui envoie sur une gare désignée les pains nécessaires. Les services de l’avant viennent prendre livraison des boules dans les gares de l’avant. Une boulangerie de campagne ( ?) doit livrer chaque jour 45 000 rations de pain (14 tonnes pour une division).

Roulante :

Cuisine installée à l’arrière immédiat du front. Elle permet dans un cantonnement de manger chaud. Pour les hommes en lignes, le repas, partis de la roulante, arrive généralement froid. Les convoyeurs doivent franchir 2 km de boyaux et de tranchées pour servir… La roulante n’est pas munie de système de cuisson. Il s’agit d’une marmite norvégienne. Les différents compartiments isothermes sont remplis de café, soupe, plats chauds au moment de leur préparation et restent clos jusqu’à la distribution. Au bout de 24h, la température est encore proche de 75°C. La roulante accompagne les unités en déplacement et n’a pas le droit de s’en éloigner. La viande est livrée crue. Elle est parfois mangée en l’état. Plus généralement, elle est cuite sur des réchauds portatifs dans les tranchées ou, plus en arrière dans des abris, hangars, sur des feux de bois…

Réserve d’eau :

« Au fond de ce ravin, je vis sous un hangar recouvert de feuillage une rangée de demi-muids avec chacun un gros robinet en bois (…) C’était un poste d’eau (…) On ne donnait pas d’eau à tout venant, seule une corvée régulière , avec un gradé muni d’un ordre écrit pouvait venir s’approvisionner (…) Il fallait pour cela corrompre le territorial de garde devant les tonneaux ou tromper sa surveillance ce qui ne pouvait guère se faire que la nuit. » (BARTHAS, p. 350).

L’eau est prise à l’aide d’un seau de toile.

« Avant notre offensive en 1915, les Allemands y avaient installé leurs réserves, on y voyait encore l’emplacement d’une coopérative, une pompe à eau monumentale protégée par un abri en ciment armé. » (BARTHAS, p. 351).

Chercher de la boisson :

« Dans ce camp, il n’y avait aucun moyen de se ravitailler, les coopératives n’étaient encore qu’à l’état de projet et les autos-bazars ne se risquant pas si près des lignes (…) Un quart de café, un quart de vin pour boisson, le maigre ordinaire de la compagnie comme aliment et c’était tout (…) Aussitôt on vit partir des poilus, une douzaine de bidons suspendus aux épaules à la recherche du précieux liquide (vin). » (BARTHAS, p. 350).



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