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Camouflage, abris, poste de secours, électricité.

Publié le lundi 11 août 2008.


Camouflage :

D’une route… « A la sortie de Vez la route traversait une plaine , nue, désolée, sans le moindre accident de terrain pour servir de protection en cas de bombardement (…) La route était, il est vrai, camouflée, c’est-à-dire que des bandes de toile grisâtre suspendues aux poteaux télégraphiques protégeaient les passants de la vue de l’ennemi, mais les obus avaient en maints endroits ouvert à ces toiles des déchirures, des brèches peu rassurantes. » (BARTHAS, Argonne, juillet 1917).

Abris en ligne.

Abris raffinés. « Même en première ligne, chaque groupe de deux, trois ou quatre hommes avait sa « guitoune » où après les heures de garde ou de corvée on pouvait s’étendre sur une bonne brassée de paille et se réchauffer auprès d’un feu pétillant alimenté par les rondins que les boches avaient eu la générosité de nous laisser à la mine voisine de Vermelles. Etincelles, flammes et fumées s’échappaient jour et nuit de centaines de petites cheminées et cela aux yeux des Allemands qui toléraient ce sans-gène parce que eux en faisaient autant de leur côté. En deuxième ligne, le coup d’œil ne manquait pas de pittoresque, certaines « guitounes » étaient de véritables villas, de petits chalets habilement et artistiquement décorés ; on utilisait du matériel et des meubles des maisons démolies de Vermelles. Dans mon escouade, on avait construit une vraie maison avec porte, fenêtres, salle à manger, table, chaises, glace, lits de camp et large cheminée. »(BARTHAS, p.100, Annequin, mai 1915).

Abris précaires.

« Dans les bois, les soldats s’abritent dans des huttes primitives de branchages recouverts d’une épaisse couche de boue. » (Montée à Verdun).

Deux ou trois soldats accroupis dos à dos sous une toile de tente pour passer la nuit dans la tranchée, sous la pluie.

Dormir en février sous un camion.

Dormir allongé dans un trou creusé dans la paroi de la tranchée, retenu par une planche. Se réveiller paralysé, incapable de bouger car les vêtements ont gelé.

(LABY ) Baraques en planches dans les bois.

Baraques Adrian, modèle préfabriqué.

« Nous avons une petite cagna avec Lamaze, en première ligne : c’est un ancien observatoire boche « Beobachtung », tout petit, avec juste deux cadres servant de lits, l’un au-dessus de l’autre, et une planche fichée au mur en guise de table. » (LABY, 5 décembre 1915).

Poste de secours.

Evacuation des blessés ou de corps à l’aide d’une chaise à porteurs permettant de passer dans des boyaux étroits…

Blessure au ventre. « On amène un boche avec une balle dans le ventre…. Quand je veux le soigner le lendemain matin… il est claqué, mes brancardiers ont eu la gentillesse de lui offrir du chocolat !! » (LABY). Les blessés au ventre ne peuvent ni boire ni manger…

Pansements à tâtons, dans le noir.

« … Je fends sa manche pour arriver à la plaie qui gicle et m’inonde les mains et les avant-bras d’un sang rouge vermillon tout chaud… J’entoure deux biscuits de guerre de compresses et je bourre sa plaie de toutes mes forces. L’hémorragie cesse. »(LABY, mai 1917).

Morphine pour soulager la douleur.

Electricité :

Compagnie d’électriciens du front : de beaux éclairs d’argent sur les écussons des vareuses. 21ème régiment du génie, compagnie de 250 électriciens. Objectif : installer un réseau de barbelés électrifiés (500 volts) en première ligne entre la Suisse et le « vieil-Armand ». Pour empêcher les Allemands de passer et ménager ainsi les effectifs. Principe : amener le 20 000 volts des fins de réseau de l’arrière vers le front, construire des transformateurs pour passer à 5 000 volts, amener souterrainement le courant jusqu’aux barbelés de première ligne. Transformateur de 1 tonne enterré entre les lignes dans une cache à 8m sous le sol. Le matériel : câbles de cuivre nu (bobine de gros câble grammont 2t transportées sur chariot), isolateurs. A cause de l’humidité les fusibles sautent. Même en n’établissant les contacts qu’une fois tous les 3 ou 4 secondes, le courant ne passe pas.



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